Alors que le devenir de notre espèce se fait incertain, il est grand temps de réinterroger nos relations au vivant. Pourtant, entre torrents d’information et discours figés, comment remettre en mouvement nos savoirs sur le vivant ? Ne faudrait-il pas créer du sensible, de l’in situ et de l’immédiat ? D’où cette invitation de La Reine Blanche à Jade & Cyril de la Compagnie du Singe Debout avec leurs conférences dérapantes. Rassembler, le moment de trois spectacles, sciences et théâtre performatif. Bref, avec eux, faire déraper le modèle traditionnel de la conférence pour faire entendre une réflexion incarnée. 

Cette conférence kafkaïenne a été la source de notre cycle de conférences dérapantes car c’est précisément ce qu’elle est : une causerie, initialement académique et pédagogique, sur la frontière entre l’humain et l’animal, donnée par un être qui incarne lui-même cette frontière. Et cette conférence dérape ; elle met à nue, non plus théoriquement mais charnellement, la limite. C’est ce que nous nous sommes ensuite attachés à mettre en oeuvre et à retrouver dans nos conférences ultérieures : parler mais aussi incarner, en compagnie de chercheurs, la question du vivant .
Nous revenons donc à la source, accompagnés par Phillipe Zard, professeur en littérature comparée à l’Université Paris-Nanterre 

À la demande des membres de l’Académie, un artiste de cabaret est invité à faire une conférence sur sa vie antérieure de singe. Il raconte donc comment il fut mis en cage puis éduqué par les hommes à force de dressage. Ses premières acquisitions : boire cul-sec et fumer… En quelques années, il devient un être « civilisé »… De son passé de singe, il ne se souvient de rien… Mais peut-on oublier ses origines ? Au fur et à mesure qu’il décrit son accession à une humanité, c’est nous qui plongeons dans un bain simiesque.
D’après la nouvelle Rapport pour une académie de Franz Kafka. 

Avec Un grand Singe à l’académie d’après Kafka, adapté et mis en scène par Jade Duviquet, nous est offert un grand plaisir d’intelligence. Cyril Casmèze, parfait acrobate, censé naguère être descendu d’un arbre, narre les péripéties de son hominisation accélérée grâce au schnaps et au tabac ! C’est à la fois physique et philosophique.
J.P. Léonardini – L’humanité

Jade Duviquet signe une adaptation aussi touchante que troublante. Cyril Casmèze est le conférencier aux métamorphoses sidérantes, à la fois homme et singe, drôle, inquiétant, bouleversant dans son égarement entre pulsion primitive et carcan de la civilisation. 
D. Méreuze — La Croix

Un grand singe à l’académie, brillant, étonnant. Ces deux créateurs glissent ainsi des peaux de bananes sous nos consciences d’humanoides et nous renvoient avec jubilation une image pas toujours relluisante de ce grand singe que nous demeurons.
M.E. Galfré — Le Parisien

Un gand singe à l’académie, magnifiquement interprété par le charismatique Cyril Casmèze et mis en scène toute en finesse et avec une grande intelligence par la comédienne-metteuse en scène Jade Duviquet. 
N. Castéra — FIP