Savez-vous qu’il est impossible de dessiner une mappemonde sans déformer les continents ? C’est une conséquence du théorème fondamental de géométrie dû au grand mathématicien Carl Gauss. Mais pouvons-nous inverser le problème ? Si d’un coup de baguette magique nous étions capables d’étirer une feuille de papier, pourrions nous obtenir une forme tridimensionnelle programmée ? Nous pourrions par exemple réaliser des origamis, mais cela demande beaucoup de dextérité et de patience ! La Nature a depuis longtemps trouvé une solution : il suffit de laisser croître les cellules d’une feuille de plante initialement plane à des rythmes différents. Une croissance plus prononcées sur les bords de la feuille conduits aux ondulations d’un pétale d’iris tandis qu’une croissance plus anarchique fait friser la feuille de laitue. En nous inspirant de la croissance des feuilles d’arbres, nous avons développé des structures “baromorphes” qui se déforment par gonflage.
Steven Leprizé s’inspire lui aussi de ces méthodes pour produire des créations étonnantes en ébénisterie.
Ancien élève de l’ESPCI, José Bico est professeur dans cette école. Il y enseigne la mécanique des fluides et des solides. Il anime avec ces collègues Benoît Roman, Étienne Reyssat et Étienne Guyon le groupe MecaWet du laboratoire PMMH (Physique & Mécanique des Milieux Hétérogènes). Expérimentateur « de coin de table », il mène ses activités de recherche autour de l’hydrodynamique des interfaces et de la mécanique des structures élancées. Très actif dans la vulgarisation de la science, il est co-auteur avec ses collègues du « Merveilleux caché dans le quotidien », Ed. Flammarion 2018.
Ancien élève de l’ENS Paris, Etienne Reyssat est chargé de recherche au CNRS et travaille au PMMH à l’ESPCI. Très actif dans la vulgarisation de la science, il est co-auteur avec ses collègues du Merveilleux caché dans le quotidien, Ed. Flammarion 2018.
Dominique Peysson est artiste plasticienne, après avoir été chercheuse en physique. Ses œuvres, des installations, vidéos et performances, interrogent avec délicatesse les hybridations entre processus vivants et processus techniques. Elles explorent les frontières entre le naturel et l’artificiel ou l’inerte et le vivant. Elle a reçu le prix Starts Vertigo, et expose régulièrement en France et à l’étranger. Elle a deux thèses, en physique (1994) et en art contemporain (2014).
Steven Leprizé, est ébéniste chercheur. Il s’est formé à l’ébénisterie à l’Ecole Boulle notamment, d’où il est sorti major de promotion. Sa carrière a débuté très vite dans l’atelier d’un ébéniste créateur, et en 2009, il a monté l’atelier ARCA (Atelier de Recherche et Création en Ameublement), spécialisé en ébénisterie et menuiserie. Aujourd’hui, il dirige seul son entreprise et propose des services de création (design), d’édition (collections) et de prototypage.
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